Extension de l’institution Sévigné : un nouvel édifice… ès lettres

Depuis la fin novembre, l’institution Sévigné n’est plus sous la tutelle de la congrégation du Sacré-Cœur. Les sœurs qui ont besoin d’argent pour réhabiliter leurs maisons de retraites en France, ont vendu au lycée les murs de l’établissement. “Depuis l’origine, elles en étaient propriétaires”, rappelle la directrice Eliane Robiolle

 

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Des travaux pour 4 millions d’euros

Achetant à un prix plus que raisonnable les bâtiments, il est désormais du devoir de la direction d’abattre l’un d’eux : le “préfabriqué”. “Datant des années soixante, il est jugé vétuste par la commission de sécurité,” assure la chef d’établissement. Mais du coup où installer les classes de troisième, du lycée et tous les laboratoires qui y sont abrités ?

Depuis trois ans, l’architecte Lionel Carli travaille en étroite collaboration avec les enseignants et les équipes pédagogiques afin de trouver la solution idéale et… financière. “Nous avons planché sur plusieurs esquisses avant de trouver la bonne.” Après d’âpres négociations, Lionel Carli et la direction sont aujourd’hui en mesure de présenter un projet immobilier susceptible d’accueillir des classes plus grandes et des laboratoires plus fonctionnels sur trois étages. “Nous conserverons à peu près les mêmes surfaces”, se réjouit la directrice. Installé en lieu et place de la salle d’études, jouxtant la villa, le programme présentera l’avantage de libérer de l’espace dans l’établissement et… d’être dans le prolongement architectural des bâtiments voisins.“Nous ferons en sorte de perturber le moins possible l’impact du site et de la villa”, indique l’architecte Lionel Carli. “Nous sommes d’ailleurs en train de trouver un panneau de façade de la même couleur que le collège tout proche,” ajoute-t-il.

Pour un montant de 4 millions d’euros, financé sur 20 ans par un emprunt, le bâtiment sera occupé au rez-de-chaussée par des salles d’études et un foyer, au premier étage et au second par les laboratoires et les classes. Dans le même temps, le lycée prévoit la construction d’un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite. Les gros travaux débuteront dès la rentrée prochaine pour s’achever à la fin 2011, voire au début du mois de janvier 2012. “Nous pensons déposer notre permis de construire dans quelques jours”, ajoute Lionel Carli.

En revanche, il ne sera pas question de gêner la scolarité des élèves. “Tous les chantiers bruyants (démolition et autres fondations…) seront effectués pendant les vacances scolaires”, remarque l’architecte qui ajoute : “Dans la mesure du possible, nous éviterons les rotations de camions dans la cour, en privilégiant l’assemblage des matériaux à l’extérieur du lycée.” D’ici là, l’institution Sévigné envisage l’extension du centre de documentation, aujourd’hui un peu à l’étroit.